lundi 17 janvier 2011

Que vaut une parole d’élu à Pornichet ? Le tri sélectif s’imposerait-il là aussi… ?

« Le lundi 15 novembre à 19h à Quai des Arts, la municipalité de Pornichet [a organisé] les premières Assises du développement durable. Dans un souci de concertation avec la population, cette rencontre, ouverte à tous, [a été] l’occasion de […] présenter la démarche de l’élaboration d’un Agenda 21 à Pornichet. »
Voilà ce que l’on peut lire sur le site Internet de la ville de Pornichet.
M le Maire, Robert Belliot, a même souhaité ajouter dans cet article, les mots suivants :
« Cette rencontre s’inscrit dans la continuité de notre politique basée sur le dialogue et notre volonté constante d’associer la population à nos réflexions comme nous le faisons déjà avec les Conseils de quartier, les commissions et les associations »

Belles paroles qui n’engagent que ceux qui y croient comme on dit. Et nous voulions en être malgré le comportement du maire à notre égard, depuis notre création en juin 2009, qui aurait dû plutôt nous inciter à la prudence.

A l’écoute durant toute la soirée, nous avons apprécié les paroles des élus notamment ceux de Mme Roudeix qui a développé très largement le concept du développement durable rappelant, en insistant même, que le développement durable ne se réduit à la protection de l’environnement, que l’un de ses trois piliers indissociables est : le social.
Le logement social était même, selon ses mots, une des priorités à considérer dans le cadre de tout Agenda 21 et à fortiori de celui de Pornichet.
Nous avons donc souhaité, lors des échanges qui ont suivi la prise de parole des élus et des invités  intervenir pour dire notre satisfaction, en tant qu’association dont le but, inscrit dans ses statuts rénovés le mois dernier  (lien vers le site du Journal Officiel), est de « promouvoir les valeurs du développement durable sur la commune de Pornichet, développement conciliant à la fois un progrès économique, un progrès social et la protection de l’environnement. », de constater l’orientation politique plutôt positive affichée lors de cette soirée.
Et nous l’avons, qui plus est, dit à la presse qui a interviewé M Nicosia, président de l’association Pornichet Forum, à ce propos.

Lors du pot qui a suivi, nous avons discuté longuement avec M Roudeix, mari de Madame, élue au développement durable, qui nous a confié que sa femme avait toujours trouvé scandaleux de voir l’association Pornichet Forum mise à l’index. Même si de notre coté aucun doute sur ce point n’était permis, nous avons apprécié d'entendre que d’autres, notamment des élus et pas des moindres, le confirmaient tout en le déplorant comme nous.

M Nicosia, président de Pornichet Forum, et M Perrot, secrétaire de l’association, sont donc allés à sa rencontre pour en discuter ouvertement.
Mme Roudeix était en compagnie de M Bouessel. Tout deux, dans le langage feutré et convenu lors de ce genre de soirée,  ne comprenaient pas, s’offusquaient presque, de la question posée par M Nicosia : « Pornichet Forum va-t-elle enfin cesser d’être mise à l’écart à partir d’aujourd’hui ? » Voyons, pourquoi dites-vous cela ?? nous ont-ils répondu en substance.
Soit…

Nous contactons donc par courrier assez rapidement Mme Roudeix pour deux projets que nous menons depuis quelques temps avec nos adhérents.
Pour le premier, il s'agit d’instaurer, à la cuisine centrale de Pornichet et en accord avec les personnels, le tri sélectif avec récupération d'environ 40% des déchets qui iraient alimenter un composteur (voir article du blog). Emblématique pour une commune qui a souscrit à l'Agenda 21.
Notre autre projet, toujours concernant la cuisine centrale, a pour objectif de parvenir à l’horizon 2012, conformément aux lois du Grenelle de l’Environnement, à  la possibilité de proposer 20% d’aliments biologiques dans les cantines de Pornichet, et à plus long terme d’aller progressivement vers le 100% bio/local.

Mme Roudeix très intéressée semble-t-il par le projet Compostri confirme à M Perrot, lors des vœux du Maire à la population, le jeudi 6 janvier, qu’elle souhaitait nous rencontrer rapidement pour en discuter.

A notre première réunion mensuelle de Janvier, nous avons donc démarré l’année en se disant qu’enfin notre association allait pouvoir travailler main dans la main avec la ville, être associée avec respect à la mise en place de projets très concrets, utiles à la population et qui œuvrent, à leur mesure, à la nécessaire transformation écologique de notre société.

Cet enthousiasme a vite fondu comme neige au soleil.
Quelques temps plus tard, voici un extrait de la lettre que nous recevions en effet de sa ( ?) part.

« Je fais suite à la votre courrier du 17 décembre dernier par lequel vous nous informez de votre réflexion sur le compostage collectif.

Nous sommes très sensibles au sujet et nous n’avons pas attendu pour envisager des solutions globales à l’échelle de l’agglomération. » etc.

On ne peut être plus clair…

Et pourtant, nous avons la faiblesse de croire que la sincérité de Mme Roudeix n’est pas à remettre en cause. Peut-être nous trompons-nous, auquel cas pourquoi nous avoir dit tout ça alors ?
Non, ce que nous supposons plutôt, c’est l’intervention, une fois encore, du trio de tête de la ville qui impose à des élus, par des choix bassement politiques dont nous ne comprenons d’ailleurs toujours pas le lien qu'ils font avec notre association, de renier leur parole, d’obéir à leurs injonctions de se taire tout bonnement.
Comment Mme Roudeix peut-elle accepter d’être, à ce point, mépriser dans ses convictions, dans ses choix ?
Elle est élue autant que certains et même plus que d’autres qui ne le sont pas.
Sa parole compte et elle devrait avoir plus de considérations.
Nous constatons que ce n’est malheureusement pas le cas.
Une fois encore, nous devons nous rendre à l’évidence : la soi-disant « volonté de dialogue avec la population » n’est que du vent, de la démagogie pure et simple.

Pornichet Forum reste mobilisée et sa conviction d’œuvrer à l’intérêt général primera sur toutes autres considérations. D’autres ne peuvent pas en dire autant malheureusement.
Honte à ceux-là qui empêchent, ici et ailleurs, parce que cela ne répond pas à leurs petits calculs politiques minables, l’engagement de citoyens qui ont seulement la volonté d’agir pour les générations futures.